Devenir doreur ornemaniste : quelques pistes de formations.
Avant de vous inscrire à une formation pour devenir doreur ornemaniste, renseignez vous sur les débouchés réels de ce métier. A ce sujet vous pouvez lire cet article déjà ancien mais toujours d’actualité!
Explorez toutes les pistes vous donnant à connaître et découvrir les métiers d’art, particulièrement le site de l’INMA , Institut National des Métiers d’Art.Vous y découvrirez des centaines de métiers d’art avec les filières de formation, des photos, des vidéos et beaucoup d’autres infos.
Vous pouvez également visiter le site des AAF, Ateliers d’Art de France, syndicat des métiers d’art. Là encore beaucoup d’informations, de métiers à découvrir et des centaines d’artisans adhérents d’AAF.
Et bien sur, incontournable, le site de l’ONISEP, ou vous trouverez toutes (presque) les adresses, et les cursus : CAP, BMA, DMA.
FORMATION INITIALE de doreur à la feuille ornemaniste
Trois CFA en France forme en alternance au métier de doreur à la feuille ornemaniste (info ONISEP):
-Le CFA La Bonne Graine à Paris
-Le CFA d’Eschau en Alsace
-L’École des métiers, SEPR à Lyon
Le CAP de doreur à la feuille ornemaniste se fait en alternance en entreprise et à l’école. Le CAP peut être suivi d’un BMA puis d’un DMA
Référenciel ONISEP : « Le doreur effectue des travaux à la feuille d’or sur tout support. Il se charge de la préparation et de l’apprêt, de la reparure (restitution des formes dans leur style), de la dorure à la feuille proprement dite à la détrempe ou au mordant et de la finition (brunissage, patine, vernissage).Le titulaire du CAP trouve sa place dans les ateliers spécialisés dans l’encadrement ou la restauration d’objets anciens.Les enseignements sont axés sur le travail du bois (cadre, sièges), du staff (décor de plafonds, corniches) et du métal. Une réalisation nécessite une vingtaine d’opérations, de l’apprêt aux finitions. »
FORMATIONS en CONSERVATION -RESTAURATION
Les diplômes de Conservation-Restauration de biens culturels, dont les œuvres dorées et polychromes, sont des diplômes universitaires, mastères I et II en Conservation-Restauration de bien culturels.
Plusieurs lieux de formation :
-Université Paris 1 PANTHÉON-SORBONNE
-INP, Institut National du Patrimoine
–ESBA, Ecole Supérieure des Beaux Arts de Tours
-Ecoles de Condé, (Ecoles privées)s
Les diplômes de Conservation-Restauration de biens culturels ont été créés dans les années 2000, ces diplômes sont maintenant indispensables pour pouvoir exercer une activité de restauration pour les musées ou les monuments historiques.
Vous trouverez un très bon article sur ce qui distingue la formation et la pratique d’un artisan en métier d’art et celle des professionnels de la conservation-restauration du patrimoine : « Métiers d’art liés à la restauration et professionnels de la conservation-restauration : deux idéaltypes »
FORMATIONS CONTINUES
FORMATIONS DE RECONVERSIONS
Il existe beaucoup de cours privés proposant des stages plus ou moins longs,plus ou moins chers, parfois référencés comme formation professionnelle qualifiante, pour apprendre la dorure à la feuille ou des tas d’autres choses. J’ai déjà eu l’occasion d’en parler dans cet article : « Formations, stages, reconversions ».
Aucune de ces formations,y compris celles financées par Pôle Emploi ne peuvent former suffisamment à l’exercice du métier de doreur et encore moins à la restauration d’œuvres dorées dans le but de s’installer à son compte comme artisan ou auto-entrepreneur….
Au mieux vous en saurez tout juste assez pour intégrer un atelier . Or, il y a très peu d’ateliers suffisamment importants pour être dans la capacité d’embaucher du personnel.
En ce qui concerne la restauration, vous n’aurez pas les compétences, le savoir-faire, les connaissances et l’expérience ! Ce n’est pas en restaurant des cadres dorés qui valent peu pour lesquels il faut facturer 10 à 100 fois leur valeur en raison du temps de travail passé pour la restauration, que l’on peut gagner sa vie. Ni penser la gagner en relookant des meubles avec des formations qui vous apprennent à le faire sans réfléchir, ni à la valeur du meuble sur lequel vous travaillez, à ce qui le constitue,ni à son état, à la manière dont vous procédez, etc… Cela pourrait faire le sujet d’un autre article : « Comment donner du travail de restauration aux générations futures…….. »
Je sais bien que tout cela n’est pas tellement encourageant, mais c’est aussi la réalité de nos métiers.
Alors, oui, faites vous plaisir en découvrant les métiers d’art, leur matières, essayez, expérimentez, mais gagner sa vie est un autre chemin…..
En complément de ces propos vous pouvez également lire un excellent article écrit par Donatienne Lurquin, exerçant en Belgique.